la vie postmoderne a perdu le mode d'emploi [tentative d'imitation de jean Rolin, II]

j'étais parti en vélo vers les magasins LECLERC de Saint-Malo.
Je n'y vais jamais, c'est trop loin, trop grand et excentré mais ce jour-ci j'avais vu une pub pour une promotion de croquettes pour chats qui soulagerait d'autant mon budget trés serré (mon budget à l'étouffée), bref, j'avais lu une promotion intéressante concernant des croquettes pour chats dans le catalogue des promotions du magasin LECLEC (edouard de son prénom), catalogue déposé dans ma boîte aux lettres avec les autres catalogues de la semaine racontant les promotions des divers et différents grands magasins du coin et de la périphérie qui se livrent une concurrence acharnée selon les termes de la IIIe guerre mondiale économique.
Bref tous ces catalogues illustrés sur lesquels ont travaillés des graphistes, des maquettistes, des marketeurs, des propagandistes, etc. toute une mine de jobbs plus ou moins payés, bref, toutes ces heures de travail accumulées et rémunérées permettant aux personnes les ayant effectué d'ouvrir un compmte en banque et d'avoir accès au crédit, bref toutes ces heures de travail accumulées et contenues dans cette série de catalogues qui avaient été déposée dans ma boîte aux lettre malgré l' autocollant assez gros pourtant et posé dessus où est écrit "stop pub".
Je n'en veux pas trop au mec qui dépose ces catalogues et pour ce que j'ai pu en voir circule en vélo, fait cela plus pour avoir quelque chose à faire que pour l'argent (aurait l'âge d'être en préretraite), bref je n'en veux pas trop au mec qui dépose ces catalogues dans les boites aux lettres de les déposer dans ma boite aux lettres qui lui demande via son autocollant STOP PUB de ne pas déposer dans ma boite cette série de catalogues illustrant les promotions des supermarchés du coin et de la périphérie grâce auxquels des propagandistes et des graphistes peuvent s'acheter un écran plasma 3D à crédit, bref je n'en veux pas trop à ce type parce qu'il a l'air cinglé, miro et qu'il doit être payé au catalogue fourgué bien que cela soit illegal selon le code du travail en France.
donc, bref, je vois tous ces catalogues illustrant des promotions, et avant de les jeter dans un container à recycler je comprends qu'une promotion de croquettes pour chats vraiment intéressante a lieu et hop me voilà partie sur mon vélo.
Passé le barrage de la Rance, ouvrage d'art témoignant d'une période où EDF s'était intéréssée au devellopement des energies durables (ici de la force des marées) afin de répondre à la volonté gaullienne de faire de la france une puissance autonome notamment energétique et avant de sombrer dans le dogme nucléaire, passé le barrage de la Rance, j'essayais de retrouver mentalement le chemin du supermarché LECLERC (edouard de son prénom) et me souvins d'avoir été déjà en quête de ce chemin avec mon père et de tourner en voiture désespérement dans des no man's lands et zones pavillonnaires mondialisées alors que mon père jubilant détenait enfin la certitude si ce n'est la preuve que lui et sa femme avait bien raison d'y aller en bus même si deux ou trois parce que le bus c'est plus pratique, on peut regarder le paysage et à moins que le conducteur n'ait bu un coup de trop on ne perd jamais son chemin.
bref, perdu dans ses souvenirs et sur mon vélo, je demande mon chemin à des personnes qui promènent leur chien tout en me demandant où ces personnes peuvent bien habiter pour promener leurs chiens dans ces endroits improbables, je reconnais à peine les lieux tant de hangars de 800 mètres carrés dédiés aux jeux pour enfants de deux à huit ans ou autres fitness ou soins orientaux et spécial épilation au miel ont surgi du néant ici et là. Je tombe même sur un supermarché LIDL, cette ode discrète mais permanente à l'ex RDA, bref après avoir traversé le campus d'un IUT sans mêmem'être rendu compte y être entré, j'atteins le magasin LECLERC (Edouard de son prénom) qui n'a pas de parking à vélos mais des zones réservées où est inscrit sur le sol en gros "DEUX ROUES". Une fois le vélo "parké" comme disent les helvétiques et l'entrée traversée à une vitesse inférieure à celle de la lumière, je me charge du sachet de croquettes que les chats mangent au prix de celles qu'ils ne mangent pas et part en goguette dans les rayons. Au rayons parfumerie, je connais une sorte d'hallucination bien connue sous le nom de "effet de superposition du réel" puisque les noms de KYLIE MINOGUE, CELINE DION, et BEYONCE se trouvent écrit en gros sur des parfums, une fois le bug psychique évité par l'information ingérée par mon cerveau ou mon esprit que ces chanteuses à la masse ont étendues leurs activités vers des produits parfumant les masses, puis je m'asperge de patchouli produit par un nom encore inconnu dans les discographies, et ce en hommage à mes années collège où il était de bon ton de dénigrer le patchouli et ceux et celles qui s'en aspergeaient.
Je vous épargnerai le récit du retour vers ma maison en vélo avec un sac de 7kilos de croquettes pour chats dans le dos.
dans les épisodes précédents

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