dans les années 80 (l'équilibre des forces et le temps libéré)

Le 02 septembre 2011

Dans les années 80, la mère de N. nous montra les cahiers conservés de son oncle, soit le frère de sa mère, où se trouvaient noté les cours qu'il avait reçu en sciences physiques alors qu'en deuxième année d'école des ponts et chaussées soit plus ou moins quatre ans après avoir passé le baccalauréat : ce qui nous étonna N et moi fût que nous y trouvâmes des cours de mécanique dynamique et de calculs de moments de forces analogues en tout point à ceux que nous suivions à la même époque en classe de première soit un an avant de passer le baccalauréat. De cet écart, apprendre à représenter l'équilibre des forces en jeu dans une position stable à seize dix-sept ans et non à vingt-et-un vingt-deux ans, nous ne tirions aucune conclusion quant à notre maturité plutôt le simple constat d'une simple accélération dans l'acquisition des connaissances et leurs mises en représentations, accélération devenue possible le pensions nous fortement en raison du temps gagné grâce aux machines à calculer. En effet, ainsi qu'en témoignent encore des ouvrages traînant parfois ici ou là chez des bouquinistes, les calculs d'extraction de racine carrée, troisième et encore pire nième ainsi que les valeurs des sinus, cosinus ou autres tangentes se faisaient à la main et à l'aide de tables où laborieusement avait été consignés toutes les dites valeurs calculées elle-mêmes à la main par des antérieur(e)s. La révolution des machines à calculer dans le travail scientifique et des « ouvrages d'art » des ingénieurs préfigurait sans doute la révolution des outils textuels du passage entre les deux siècles. Par contre ce qui ne nous traversait même pas l'esprit était qu'il avait été d'usage que les femmes croient que ces savoirs fussent masculins. Il faudrait sans doute retrouver les cours mais nous doutons fort qu'un quelconque dogme phallocratique ou une religion masquée d'un phallus caché se trouvatoûmes esquissé poindre sous l'abstraction des modèles minimalistes des sciences physiques.

Bien sûr, il y aurait là tout un chapitre supplémentaire à écrire sur « est-ce que gagner du temps grâce aux machines pour pouvoir regarder plus de films pornos et jouer à plus de jeux vidéos constituent une avancée civilisationnelle ? » que je nous épargnerais par la considération de la question comme mal posée puisque doit y être inclus pour la bonne tenue de la reflection les paramètres de l'industrie des sexes et des loisirs et ses chiffres d'affaires insolents.