TD Hubert BEUVE-MERY fait quatre saltos arrières : lecture critique de l’article paru dans le journal Le monde, daté du 12 – 13 septembre 2010 intitulé « C’est la rentrée et je suis déjà débordé » [ par toutes les imbécilités imprimées dans les journaux et sur le Web], rubrique &Vous, Psychologie.[ou « l’art de ne pas se poser de questions au sujet de sa condition d’humains dans un monde absurde »]



« Les vacances d’été sont l’occasion de déconnecter, de lâcher prise. » [Les vacances d’été sont l’occasion pour les urbains de se croire déconnecter ou lâchant prise, tout en se conformant au logiciel du vacancier : se revêtir de shorts immondes, s’enduire d’huile ou crème solaire, s’intéresser aux environnements culturels écrits et fabriqués pour les touristes et leurs porte-monnaie, bref de ne pas se rendre compte qu’ils sont en vacances dans des régions économiquement sinistrées dont leurs venues constituent l’unique manne.]. « En septembre, l’accélération n’en paraît que plus brutal. » [En septembre, le retour au logiciel  « je suis un actif salarié et urbain participant activement à ce monde absurde » a été conçu comme brutal] « La rentrée professionnelle et scolaire, entraîne une multitude de choses à faire à accomplir en un minimum de temps. » [Le retour au logiciel « je suis un actif salarié urbain participant activement à ce monde absurde et espérant de meilleurs revenus pour mes enfants » entraîne une forte croyance et adhésion à « une multitude de choses à faire ».] « Très vite, on est étreint par la sensation d’être débordé et le bénéfice des vacances est inexorablement grignoté. » [Le logiciel de la rentrée met en place une sensation d’étouffement afin qu’il soit à nouveau nécessaire pour l’urbain actif salarié de « partir en week end » et d’arroser les régions économiquement sinistrées de sa manne ]. Etc, etc, blablablabla.
[à noter : l’article est illustré par une photo dont une légende nous précise qu’elle a été réalisée par un « artiste et photographe new-yorkais » monsieur Paul Graves, cette image subtile met en scène une tête humaine réalisée dans une texture rappelant celles  épongères des petits hommes et femmes d’Yves Klein, dans une couleur jaune qu’Yves Klein a lui-même un temps travaillé, cette tête est placée dans un étau de menuisier ou de cordonnier : vraiment quelle idée peut bien être ainsi si subtilement exprimée, le mystère de la création artistique est vraiment épais ! ]

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