Les commissaires d’exposition (la question de la faux et le problème du vrai(e))


Faisant suite aux prises et positions des différents comédiens du milieu aquatique du centre et des périphéries des intervenants sociaux de l’art et des arts, pour la plus grande part parmi les commissaires critiques, un trou s’est ouvert depuis peu dans différents coins de France et d’ailleurs où parfois se seraient engouffrées des conversations portant sur les statuts ou les statues dévolu(e)s aux commissariats d’exposition. Ces conversations ont pu lors de leurs traitements statistiques faire apparaître des nuages de questions essentiellement essentielles destinées à
bien distinguer le commissaire-priseur du commissaire d’exposition bien qu’historiquement lié à la généalogie de la fonction,
créer un nouveau champ à défricher, déchiffrer puis à chiffrer et exploiter pour les historiens, les sociologues, les archivistes, les muséographes, les monstrateurs, les badauds de foire et autres fins psychologues, bref, le champ de l’exposition, sa généalogie, son histoire, ses héros, ses œuvres, tout un territoire nouveau à conquérir, puis exploiter pour les sociétés de gestion des droits d’auteurs (« faut-il rémunérer le commissaire d’exposition lorsqu’est cité le titre de l’exposition ou peut-il être imaginé une licence globale ? ») ainsi que pour les cabinet d’avocats d’affaires (telle exposition reprend explicitement l’accrochage des photographies tel qu’il avait été conçu dans les wagons corail de la société nationale des chemins de fer français et par conséquent il y a plagiat voire contrefaçon), etc.. 
Concomitamment, le problème de l’ « autorité de l’auteur » a longtemps été cru un seul problème lié à l’identité physiologique masculine (« suis-je bien le père de mes enfants ? » ) et problème qui avait pu être pensé comme évacué de par l’apparition des tests A.D.N. Cependant on sait qu’en France les tests dit de paternité sont très encadrés juridiquement et que seuls les têtes de imbéciles reconnaissent comme réelle l’existence des frontières (conventions des sociétés géographiques pour faire plaisir aux administrations qui les finançaient), bref, il avait pu être cru un peu rapidement que la possibilité de la réponse biologique définitive face aux angoisses de la paternité aurait permis d’aborder enfin le continent de « y –a-t’il vraiment un auteur ? » et « cette question a-t-elle une quelconque importance ou pertinence ? » et ainsi de questionner nos schèmes mentaux quant aux organisations politiques de nos cités ( « qu’est-ce donc bien donc qui est-y rémunéré ? ») .
Autrement dit, pendant que les curateurs se curent le nez au mieux et curetent les œufs des œuvres au pire et que les commissaires d’exposition tentent de faire régner de l’ordre dans l’ à voir et l’à penser, occupant ainsi les esprits de tous les comédiens et comédiennes qui grouillent autour du trou de l’art contemporain en y cherchant laborieusement la trace d’un supposé phallus, interrogeons-nous (poil au cou) d’un peu plus loin ou de derrière le trou (autre côté ou d’après le trou) sur la beauté du jardin, sur la nécessité d’y faire la sieste et d’y planter quelques légumes, d’y nourrir les oiseaux, renarts et autres chats circulant bien loin des rumeurs s’attelant aux tâches définitivement inutiles de préciser les modèles esthétiques ou les réalités sociales abstraites parce qu’ apolitiques et statistiquement exploitables mises en œuvres peut-être par d’hypothétiques (h)auteur d’exposition.
Il ne sera peut-être pas nécessaire de leur couper la tête, juste la langue.

Pour aller plus loin :
la charte de qualité des expositions HQE, publication Ecocert
les actes du colloque « comment utiliser l’énergie cinétique des spectateurs pour produire des expositions à énergie positive ? », P.U.F
« je crée mon exposition », jeu nathan à partir de 4 ans. A noter une version pour les adolescents « je crée mon exposition trash ».
« Un lion au Louvre », jeu vidéo en ligne où vous êtes un lion échappée du zoo dans les salles du musée du Louvre et devait échapper aux vigiles en abîmant le moins d’œuvres possibles. Au niveau IV du jeu (lorsque tous les vigiles ont été assassinés), vous êtes présenté(e) aux formes et personnages des œuvres qui préparent une mutinerie et devait apprendre à vous méfier des formes et personnages qui ne sont pas des œuvres mais ont infiltré les œuvres d’art afin de les maintenir parqués et inoffensives.

Texte écrit à partir de (d’après, sur) l’éditorial écrit par monsieur Christophe Khim dans art press 364 , février 2010.

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