Dans les années 80,
« Avec une des filles des W, lors
de nos vacances en Corse, nous étions allées au cinéma voir Conan
le barbare, la salle était remplie de légionnaires puisque nous
étions à Calvi. Ils portaient leurs uniformes couleur sable et
leurs couvre-chefs blancs, ils étaient accompagnés en général et
particulièrement de femmes superbes et sexuelles. Le film exposait
un pays inconnu dans une temporalité mal définie, et je m’étonnais
de m’y retrouver en terrain connu sans que je ne sache précisément
si ce sentiment naissait des images proposées par le film, de la
proximité de tous ces militaires de carrière, de la forte
proportion de femmes pratiquantes assidues de l’amour physique ou
par l’éveil du spectateur en moi.
Le lendemain, deux légionnaires
vinrent discuter avec nous sur la plage, l’un parlait et l’autre
se taisait. Celui qui se taisait faisait bouger ses doigts ce qui
déclenchait des mouvements complexes dans tous les muscles de ses
avants-bras et bras. Celui qui parlait nous raconta qu’il était en
charge de vérifier les parachutes des autres et que c’était une
lourde responsabilité. Il nous raconta qu’ils faisaient tous les
après-midi des exercices de saut en parachute. Les jours suivants,
nous vîmes effectivement au loin les parachutes retenant les
légionnaires dans leur douce chute vers le sol. »
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