LES COMMISSAIRES D EXPOSITION / Plans de carrières et IDEOLOGIE (suite) Analyse critique d’extraits de l’article écrit par monsieur laurent Jeanpierre paru dans art press 364.
« le paradoxe est que les
commissaires qui se disent auteur sont souvent les mieux lotis du
métiers [ils ont une plus grande maison ? un plus grand
bureau ? un meilleur salaire ?ce qui n’aurait rien
d’étonnant dans une société où règne la mythologie de l’auteur
ou pire des membres de la creative class ] qu’ils sont
trés reconnus [par qui ? par ma boulangère ? et où ?
dans la rue ?], qu’ils n’ont en général pas réfléchi
aux critiques de la fonction auteur [c’est le moins qu’il soit
possible de dire …] .
Mais l’enjeu est aussi juridique dans
la mesure où la reconnaissance de l’exposition comme œuvre
permettrait en principe une meilleure reconnaissance économique et
symbolique des commissariats [que de reconnaissance attendue et
réclamée ! à l’exception notable de celles des publics où
parmi, les chacuns et les chacunes pourraient leur être
reconnaissant de leur avoir fait découvrir des œuvres qu’ils ne
connaissaient pas ou sous un angle qu’ils n’avaient pas perçus,
tout en étant également reconnaissant à Thomas Edison qui permet
de voir l'exposition sans bougies, à l'inventeur du mur porteur, à
celui de la moquette, à l'inventeur du papier et du cadre pour
tableaux, à Claude levi Strauss qui inventa le jean, etc ...]
La plupart des pionniers [carrément,
et ils ont du tuer beaucoup de peaux-rouge et d'indiens sur les
terres vierges qu'ils découvraient?] déplora par ailleurs dans
les années 90 le divorce croissant des institutions d’avec les
artistes.
M’enfin, pour qu’il y ait
divorce, il faudrait déjà qu’il y ait eu un mariage (ou, dans les
mariages de raison, il est bien rare d’y prononcer des divorces
comme d’y voir de l’amour). Et ce serait bien mal connaître
votre histoire des arts que de dater d’éventuelles tensions entre
des institutions et des artistes des années 1990. Michel-Ange et la
papauté faisaient-ils bon ménage ? Il est vrai que c’est une
période antérieure à la naissance d’Harald SZEEMAN et que cela
doit vous paraître comme une période d’obscurantisme total
puisque non éclairée par ces êtres supérieurement avancés que
seraient les méconnus commissaires d’exposition.
Sans même aller jusqu’à citer
ces moines du moyen âge qui écrivèrent en langue vulgaire le roman
de renart pour se moquer des pouvoirs et institutions de leur époque,
Sieur marcel DUCHAMP, au début du XXe siécle, presque cinquante
avant l’exposition « quand les attitudes deviennent formes »
totale révélation pour tous ceux qui ne l’avaient jamais
vu(remarqué),bref DUCHAMP, se moquait déjà de l’institution
« autonome » de l’art et des bourgeois se promenant
dans les expositions sans rien y voir, en tentant d’y faire entrer
un urinoir inversé afin de voir aussi et si la bourgeoise intéressée
par l’art s’y pâmerait et si le bourgeois pressé le verrait et
comment.
« une double tâche s’annonce
donc pour les commissaires de demain : mieux distinguer entre
les styles de commissariat [style Louis XIV, style Louis XV, style
Louis XVI, les rois de France étaient-ils les précurseurs méconnus
de l’ambition des commissaires d’art contemporain ?] et
la relation aux œuvres et aux artistes qu’ils instituent [Waow !
ils « instituent » des œuvres et des artistes, et ce par
un don tombé du ciel ?ont-ils l’accord du pape ? tiens,
salut çà va ? ouais bof j'viens de m'faire instituer par un curator
et j'ai un peu mal au Q.] et apprendre à nouer avec eux une
nouvelle alliance . [pour aller faire la guerre en Afghanistan ou
en Irak ? et cela pour ne pas dire "amen"]
Quand à nous, nous conseillerons
aux commisaires d’exposition de demain, après-demain, d’hier et
avant-hier quant à aujourd’hui, le précepte « travailler
sérieusement sans se prendre au sérieux » qui est valable
pour à peu près toutes les professions (éboueur, forgeron,
enseignant, horticulteur, reine d’Angleterre, femme de ménage,
etc..) et qui appliqué à la lettre dans le bon esprit a le mérite
de débusquer au passage ceux et celles dont la principale activité
consiste à nous faire croire à leur importance. C’est vous dire
si la , méthode (soit en novlangue : processus, dispositif,
tactique, stratégie, et autres procédés virals procédurales) est
révolutionnaire par les temps qui courent !
Et c’est pourquoi nous nous
permettons de rappeler ici que pour toute personne ayant appliqué ce
précepte, il est rapidement apparu qu’il serait possible dans nos
sociétés modernes et technologiques de n’avoir à ne travailler
sérieusement que deux heures par jour si la société n’était pas
organisée pour que ceux-ci aient à être les spectateurs forcés du
spectacle de ceux-là (dont l’objet consiste à nous faire croire à
leur importance, etc..)
Pour aller plus loin :
Les actes du congrès « nous
les curateurs qui curatons ne sommes pas des croutons » ont été
publiés avec notamment les interventions « l’exposition
« l’art dégénéré en europe » est-elle la première
exposition concept ? Quels en étaient les curators
méconnus ? » , « Louis XIV est-il l’inventeur
du curating total et participatif avec son concept avant-gardiste
d’exposition permanente au Château de versailles ? »,
« mais qui a donc curaté l’exposition Universelle ? la
tour Eiffel comme exemple de traces pérennes laissées par le
travail des curators » et des intervention plus techniques « le
curating en milieu carcéral : focus sur les conditions
spéciales de sécurité et d’assurance », « le
curating en milieu hospitalier : est-il possible de tout montrer
dans les maisons de retraite et les lieux de fin de vie ? »,
« récit d’une expérience de curating inédite en Amazonie
pour les publics pygmées », « la mutuelle des
curators : présentation des plans épargne retraite par la
capitalisation des droits d’auteurs », « le projet de
droit de suite de découverte d’un artiste sur la vente de ses
œuvres : présentation des contrats type et du lobby oeuvrant à
l’inscription de ce droit dérivé dans le code de la propriété
intellectuelle », « Que pensez du Label « exposition
certifiée 100% sans curator »?", "Faire le DVD de
l'exposition : avantages et inconvénients de la 3D", « le
projet curating for aliens (envoi d’une exposition curatée par les
grandes stars mondiales du curating dans une navette spatiale) :
où en sont les discussions avec la nasa ? Faut-il y
enfermer des spectateurs et quel sera leur statut ? Spectateur,
oeuvre, gardien ou cosmonaute ? »
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