Certifié ridicule, les bourgeois de l’art.


Argumentaire plaidant la cause des commissaires de l’exposition Présumés Innocents développé par Madame MILLET, éditorial art press 359.

« quarante cinq personnes sur quarante sept qui avaient accompagné les groupe d’enfants dans leur visite de l’exposition, interrogées par la police, ont témoigné de leur satisfaction contre deux seulement manifestant de la réprobation ; le rectorat a rendu compte des appréciations positives des chefs d’établissement  scolaire ; le responsable de la surveillance du musée a déclaré qu’aucun mineur n’avait pu avoir accès aux œuvres litigieuses du fait qu’un parcours balisé et de la surveillance exercée à cet effet ; enfin les artistes sont tous connus et représentés dans des institutions publiques. »
Commentaire  : si certains avaient encore des doutes sur l’institutionnalisation de la pensée de certains « acteurs » de  l’art contemporain…

« D’accord, on y voit une vieille dame très digne (Louise Bourgeois photographiée par Mapplethorpe) portant sous le bras un godemiché géant, si grand qu’on se demande bien à quel animal ( une éléphante, une dinosaure ?) il pourrait servir. »
commentaire : Nous, il nous avait semblé que Mademoiselle Louise Bourgeois tenait sous le bras  une sculpture de grand phallus et que cela l’a rendait bien contente. Nous n’y avons pas vu un godemiché. Chacun voit bien ce qu’il veut bien y voir, c’est bien connu.

« Parmi les reproductions incriminées, se trouvent trois photographies de Cameron JAMIE montrant un jeune garçon frappant sa poupée. Ne nous a-t-on pas assez asséné, ces dernières années que le violence infantile présageait une personnalité de tueur ? »
commentaire : ???? ici, le raisonnement nous est obscur. Madame MILLET adhère-t-elle à l’idée reçue que la violence infantile présagerait une personnalité de tueur et qu’ainsi le travail de Cameron JAMIE en témoignerait, participerait à un travail de prévention, d’explication aux parents et aux enfants , ou …? Par ailleurs, et juste pour le plaisir de faire ch..r, le jeune garçon frappe-t-il sa poupée ou une poupée ?


« Bien sûr, les enfants méritent une punition lorsqu’ils sont turbulents. »
Commentaire : ne s’agirait-il pas de les calmer d’abord ? par la parole, par l’humour, par des histoires, des fables, des travaux d’hercule, etc…afin de les éduquer (à autre chose qu’à  la trique et nous choisissons nos mots) ?

« Mais faut-il pour autant interpréter au premier degré les déclarations de Christian Boltanski dans le catalogue, lorsqu’il dit qu’en photographiant les enfants les uns après les autres, c’était comme s’il les « fusillait » ? »
Commentaire : Oui, mais alors pourquoi faudrait-il interpréter au premier degré les déclarations des juges dans leurs avis ?

 «… Dans le monde occidental, où l’art contemporain, très internationalisé, est de plus en plus répandu, de plus en plus reconnu comme un modèle de liberté pour l’ensemble de la société… »
Commentaire : Madame Millet pourrait-elle développer sa pensée ? Le terme « art contemporain » désigne-t’il « une pratique artistique à l’époque contemporaine », « les œuvres d’art produites de nos jours », « le business de l’art contemporain », « les écrits sur l’art contemporain », son ouvrage publié au P.U.F, etc.. ?
Le terme « Modèle de liberté » désigne-t’il « modèle de liberté individuelle », « modèle de liberté collective », « modèle de liberté communautaire », « modèle de ghetto libertaire », etc.. ?
N’y a-t-il pas une légère contradiction entre les termes  « modèle » et « liberté » ?

« La Poste ayant ouvert une des enveloppes, comme elle en a le droit s’agissant d’un envoi en nombre, juge que la photographie reproduite sur le carton  (une jeune femme en partie nue et ligotée) est de caractère pornographique. En conséquence de quoi, elle accepte d’envoyer les cartons mais en appliquant le tarif normal, et non pas le tarif spécial négocié pour un publi-postage.»
Et pourquoi les employés de la Poste ne pourraient-ils pas décider de la qualification de ce qui est œuvre d’art et œuvre pornographique au sein de leur établissement soumis à la concurrence européenne si l’on en croit Marcel DUCHAMP et le « modèle de liberté » que propose l’art contemporain en Occident ? La galerie Daniel TEMPLON a-t-elle eu l’humour d’ offrir un Araki pour décorer la salle de tri du bureau de poste avec lequel ils étaient en relation pour ce fameux publipostage ? Par ailleurs, avoir des ARAKI accrochés dans son salon donne à son salon une atmosphère « lumineuse », « hot », « art contemporain » ? ou sommes-nous dans le pur désintéressement de la relation à l’œuvre d’art cher à KANT?

« 1800 euros de plus, quand même à payer. Non seulement la Poste, elle aussi diffuse des images à caractère pornographique mais en plus elle se sucre au passage. »

Commentaire : Depuis d’où nous parlons, nous ne voyons pas là d’entorse aux règles majoritaires qui règnent dans nos sociétés. Nous pouvons même imaginer que l’employé des Postes ayant une contrainte de résultat a requalifié l’image d’ARAKI en image pornographique afin d’atteindre son chiffre plus rapidement.


Nous est avis que de tels arguments sont encore loin d’être convaincants, pour l’époque contemporaine, s’entend.
Un peu d’imagination, que diable !!!

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