J’ai réécrit un article de Laurent GOUMARRE, paru dans art press 355. Une vision théâtrale, le propre du virus est d’être invisible à l’œil nu.
[...]Des
années « contre » en somme, où le plateau devenait un enjeu
hystérique, car son aspect réservé à l’activité de la
représentation n’allait plus de soi. La perte de la valeur des
représentations théâtrales dans le fonctionnement de la polis
ayant paradoxalement sacralisé le plateau de théâtre comme simple
lieu de moments de présentation souvent limité à de simples
exercices de monstrations. Après près d’un siècle de
questionnement de la part des artistes sur les représentations
artistiques, les modalités et les présupposées des formes, puis de
la volonté de certains d’annihiler la représentation, la fosse,
de modifier les jeux de forces traditionnel(le)s des espaces
représentatifs en interpellant le spectateur, en transgressant le
code de son invisibilité, en modifiant les focales des miroirs mis
en jeu dans les abymes et les cimes des espaces représentatifs. Le
retour de cette agression du spectateur en tant qu’il est assis se
retournait alors en une agression de la part des spectateurs envers
ceux qui s’y montrent, retournant ainsi l’invite qui leur avait
été faite de participer par la transgression du pacte de la
représentation en accédant à la scène de leur propre fait. Tout
cela en écho des mises à l’épreuve du pacte social qui se jouait
à l’extérieur des salles de représentations et que certains ou
certaines voulaient limiter à un contrat social pour pouvoir mieux
s’y tromper et s’y assassiner communément.
Un
raccourci significatif de partie de ces dérèglements serait ainsi
de relater le déplacement du président de la République, ici
Jacques CHIRAC, au milieu du public assistant au spectacle des fêtes
de Noël donné à l’Elysée en 2002 à sa présence sur scène,
ici Nicolas SARKOZY, tel un bonimenteur de foire (aux vanités)
présentant au public le spectacle des fêtes de Noël donné à
l’Elysée en 2007.
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