Les études post-bourdieu : étude de textes, aujourd'hui "les mots pour le dire" de Pascal Golinier paru dans le journal LE MONDE 04.02.2012
"...Votre médiateur provincial de naissance comme tout bon parigot qui se respecte ne pense pas faire partie de ceux pour qui, selon vous, "la province sent la bouse". Nous savons mieux que quinconque au "print" - pardon, au MONDE "papier" - que nos journaux, parisiens ou provinciaux, finissent toujours par emballer le poisson ce que ne sent pas meilleur que la bouse."
Ceux qui nous accuseraient d'avoir rédigé nous-même cette épiphanie de lieux communs et de lieux communs d'après la dénonciations des lieux communs (spécialité des études post bourdieu) n'ont qu'à aller vérifer par eux-mêmes dans le dit journal.
Ainsi commençons par "la province sent la bouse" : l'auteur prend soin de préciser que cette affirmation est issue de courriers de lecteurs de son journal et s'amuse à préciser qu'il n'est pas de ceux qui pensent ainsi ; cependant il n'interroge pas l'affirmation : en effet pour que la province sente la bouse il s'agirait que des vaches y gambadent en toute liberté et ne soient pas stockées dans des quasi camps de concentration. Ainsi s'il est encore possible en se promenant à la campagne ou en province de sentir ici du crottin de cheval (les joies de l'équitation), là des embruns, là de l'algue pourrie (à moins que cela ne soit la même chose), etc... sentir de la bouse reste une expérience rare et privilégiée (ainsi que l'a parfaitement démontré le mouvement de libération des vaches qui chaque jour rallie de nouvelles recrues)
Donc que le médiateur du dit journal ne pense pas faire partie de ceux pour qui la province sente la bouse nous indique soit que le médiateur ait remarqué l'absence de vaches dans les prés, soit qu'il se référe à une imagerie sociale datant non pas de la préhistoire mais du grand siècle (c'est-à-dire d'il y a quatre siècles) et qu'il continue à croire que la campagne ressemble à celle qui lui est raconté dans la pub, bref nous lui conseillons "campagne, dîtes "actualiser""
continuons avec "nos journaux finissent toujours par emballer le poisson, ce qui ne sent pas meilleur que la bouse."
1) "toujours" nous semble relever d'un trait de caractère un peu hégémonique, nos tantes utilisent les journaux pour recouvrir les étagères et le haut des armoires et ainsi s'économiser des heures de ménage inutiles, une de mes voisines s'en sert pour éponger l'urine d'un de ses chiens agé de seize ans, aveugle et incontinent, nous nous en servons pour réaliser de magnifiques sculptures inutiles en papier maché, sans compter le nombre de personne qui dépose des litres et des litres de journaux dans les containers de recyclage, etc...
2) le poisson qui ne sent pas meilleur que la bouse : là , à nouveau, nous sommes confrontés à un humain formaté main stream qui répéte sans réfléchir des lieux communs : nous avons personnellement un souvenir de morue séchée en vente sur les marchés des quai de Saône dans la ville de Lyon, où là il est possible de dire que le poisson pue [cependant dans le même temps cette odeur ayant été connu pendant des lustres par les marins sillonant les océans de la planète, ne pas la connaître reviendrait à nous priver d'un pan de mémoire merveilleux]donc une poissonnerie lambda a une odeur qui n'est pas forcément désagréable, il y règne une sensation de frais et les odeurs de crevettes, des moules et des sardines nous semblent plus intéressantes que celle de friture additionnée à un détergent régnant dans les mac donald ! l'odeur de la bouse nous ne en souvenons plus vraiment, nous nous souvenons surtout de l'argument développé par un de nos profs de sciences naturelles afin de nous démontrer le bien fondé de la nautre "imaginez que les vaches volent !", mais bon puisque même l'odeur de paille pourrie imbibée d'urine de cheval peut relever un intérêt, pourquoi pas la bouse [et puis cela nous change des cocottes parfumées à l'angel]
en résumé : la guerre des goûts et des dégouts n'aura pas lieu, Faîtes votre décentralisation culturelle et fuyez les connivents !
Ceux qui nous accuseraient d'avoir rédigé nous-même cette épiphanie de lieux communs et de lieux communs d'après la dénonciations des lieux communs (spécialité des études post bourdieu) n'ont qu'à aller vérifer par eux-mêmes dans le dit journal.
Ainsi commençons par "la province sent la bouse" : l'auteur prend soin de préciser que cette affirmation est issue de courriers de lecteurs de son journal et s'amuse à préciser qu'il n'est pas de ceux qui pensent ainsi ; cependant il n'interroge pas l'affirmation : en effet pour que la province sente la bouse il s'agirait que des vaches y gambadent en toute liberté et ne soient pas stockées dans des quasi camps de concentration. Ainsi s'il est encore possible en se promenant à la campagne ou en province de sentir ici du crottin de cheval (les joies de l'équitation), là des embruns, là de l'algue pourrie (à moins que cela ne soit la même chose), etc... sentir de la bouse reste une expérience rare et privilégiée (ainsi que l'a parfaitement démontré le mouvement de libération des vaches qui chaque jour rallie de nouvelles recrues)
Donc que le médiateur du dit journal ne pense pas faire partie de ceux pour qui la province sente la bouse nous indique soit que le médiateur ait remarqué l'absence de vaches dans les prés, soit qu'il se référe à une imagerie sociale datant non pas de la préhistoire mais du grand siècle (c'est-à-dire d'il y a quatre siècles) et qu'il continue à croire que la campagne ressemble à celle qui lui est raconté dans la pub, bref nous lui conseillons "campagne, dîtes "actualiser""
continuons avec "nos journaux finissent toujours par emballer le poisson, ce qui ne sent pas meilleur que la bouse."
1) "toujours" nous semble relever d'un trait de caractère un peu hégémonique, nos tantes utilisent les journaux pour recouvrir les étagères et le haut des armoires et ainsi s'économiser des heures de ménage inutiles, une de mes voisines s'en sert pour éponger l'urine d'un de ses chiens agé de seize ans, aveugle et incontinent, nous nous en servons pour réaliser de magnifiques sculptures inutiles en papier maché, sans compter le nombre de personne qui dépose des litres et des litres de journaux dans les containers de recyclage, etc...
2) le poisson qui ne sent pas meilleur que la bouse : là , à nouveau, nous sommes confrontés à un humain formaté main stream qui répéte sans réfléchir des lieux communs : nous avons personnellement un souvenir de morue séchée en vente sur les marchés des quai de Saône dans la ville de Lyon, où là il est possible de dire que le poisson pue [cependant dans le même temps cette odeur ayant été connu pendant des lustres par les marins sillonant les océans de la planète, ne pas la connaître reviendrait à nous priver d'un pan de mémoire merveilleux]donc une poissonnerie lambda a une odeur qui n'est pas forcément désagréable, il y règne une sensation de frais et les odeurs de crevettes, des moules et des sardines nous semblent plus intéressantes que celle de friture additionnée à un détergent régnant dans les mac donald ! l'odeur de la bouse nous ne en souvenons plus vraiment, nous nous souvenons surtout de l'argument développé par un de nos profs de sciences naturelles afin de nous démontrer le bien fondé de la nautre "imaginez que les vaches volent !", mais bon puisque même l'odeur de paille pourrie imbibée d'urine de cheval peut relever un intérêt, pourquoi pas la bouse [et puis cela nous change des cocottes parfumées à l'angel]
en résumé : la guerre des goûts et des dégouts n'aura pas lieu, Faîtes votre décentralisation culturelle et fuyez les connivents !
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