Dans les années 70 et 80,
[cet article a été publiée intialement sur notre blog sur my space]
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Nous
étions au petit chalet dans la cuisine. Je devais prendre un vaccin
contre le tétanos ou je ne sais quelle maladie. Le médicament était
en comprimé. Ma mère me dit que je devais prendre un comprimé par
jour pendant x jours et le téléphone sonna. Alors que ma mère
discutait au téléphone et que j’écoutais leur conversation, je
prenais mon petit déjeuner tout en absorbant machinalement et
consciencieusement les comprimés de la plaque un par un jusqu’à
ce qu’il n’y en ai plus, que je me « réveille » et
prenne conscience de ma bêtise. Ma mère eut tellement peur lorsque
je lui dis que j’avais avalé toute la plaque, qu’elle me gifla
pour récupérer ses esprits, puis me donna du café salé, puis
téléphona au medecin pendant que je dégueulais dans l’évier. Le
medecin la rassura en lui expliquant qu’il n’y avait pas de
danger dès lors que j’aurais tout vomi puisque c’était un
vaccin à base matières inertes. Comment peut-on être si
imbécile ?, prononçait ma mère pour faire fuir l’angoisse,
sans qu’il ne soit su à qui était destiné cette phrase, ni
véritablement d’où elle provenait ou revenait.
Cependant l’événement se
reproduisit, sous une autre forme. Nous étions à Thonon-les-Bains
et ma mère avait du partir avant moi sinon elle aurait du attendre
des heures des correspondances de train, ce que je comprenais bien
n’ayant pas de versant sadique particulier envers ma mère à la
forcer à attendre avec un moi un bus puis à la forcer à attendre
elle-même par la suite des trains dans des gares où il fait froid.
Je ne sais où était ma sœur, j’étais donc seul à attendre de
prendre le bus vers l’internat dans cet appartement que nos parents
louaient afin que nous n’ayons pas à faire les voyages le week-end
tandis que ma mère les faisaient. Il n’y avait pas de radio et je
me mis à rédiger mon journal intime. Il y avait une boîte
d’aspirines de la marque aspro dans la salle de bains et je
rentrais dans un délire où il me fallait me supprimer en avalant un
par un tous les comprimés. Je me souviens bien être à quatre
pattes au dessus du bidet ou des toilettes prête à le faire quand
je me « réveillais » et aller prendre le bus comme si de
rien n’était. J’aurais oublié tout cela si ma sœur n’avait
lu mon journal intime (malgré son cadenas) et ne s’était
inquiétée de ce qu’elle y avait lu au sujet des aspirines ;
je ne savais quoi lui dire puisque cela était de la pure foutaise,
puis j’arrachais la page de mon journal avant de le jeter lui-même.
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