T.D. critique de la production des industries culturelles, aujourd’hui « quantum of Solace »
« Daniel
CRAIGH inaugure un nouveau James BOND, exit l’ironie british, exit
l’exercice de style, exit le glamour du super héros, Daniel CRAIGH
as James Bond tue en serrant les dents, il souffle fort, il sue, il
se blesse, il tombe dans les cascades, il se heurte et se fait mal,
il ne jouit pas en tuant, il sauve sa peau. Il ne séduit pas, il
passe le temps, il ne ruse mais use, il est fort comme un forçat.
Ainsi Daniel CRAIGH as James Bond n’est plus le prototype de
l’agent secret définie par quelques qualités et quelques gadgets,
Daniel Craigh as James Bond inaugure un rapport historique à son
propre parcours tel un héros de série, évolue avec d’autres
personnages une traversée personnelle. Si il était d’usage
à travers les opus des previous James BOND de s’amuser à faire le
point sur la représentation de l’ennemi désigné par l’industrie
culturelle du peuple américain, Daniel Craigh as James Bond flotte
dans un chaos réel où la frontière entre le bien et le mal est
porté disparu, la disparition récente de cette frontière dans les
grosses productions des industries culturelles peut d’ailleurs être
perçu comme un signe positif dans l’évolution des industries
culturelles à moins que le signe annonciateur de la catastrophe à
venir des modes de productions industrielles. Ainsi Quantum of Solace
démarre dans l’exacte continuité de Casino Royale tel un cadavre
exquis. Grand changement, le héros n’a pas été blanchi à la
chaux dans ce nouvel opus, il poursuit l’histoire de Casino Royale,
comme si le temps réel passé entre les deux productions avait été
aplati, ce qui à notre connaissance n’était pas le cas dans les
précédentes variations où mister Bond était d’abord un
personnage (character) à disposition pour tisser de nouvelles
aventures et points de vue ou explorer de nouveaux territoires.
Ainsi, James Bond n’est plus seulement mu par ses capacités
d’agent secret cupidonesque, James Bond a une épaisseur
historique, James Bond a vécu, James Bond a été blessé au
cœur, James Bond est devenu un humain. Il ne fait plus rêver, ni
sourire, il nous ressemble méchamment, presque tragique, presque
mutique, presque grec. »
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