PAPY MEUJOT PASSE SON MASTER II à L'UNIVERSITE

Papy MEUJOT passe son master II à l'Université.

Papy MEUJOT planchait sur un exposé à faire pour son TD « économie et littérature comparées »:

« … André GIDE, dans son ouvrage « les faux -monnayeurs »suggère l'écrivain telle la figure du faux monnayeur, du « faussaire » exactement tel que Malek CHEBELa qualifié, dans l'émission « le Club de la Presse d'Europe1 », HOUELLEBECQ au sujet de son dernier ouvrage au titre débile (peut-être « pas soumis à l'auteur ») . Mais il convient de rappeler qu'à l'époque de GIDE et de l'ouvrage « les faux monnayeurs », il existait encore un lien entre les monnaies et une richesse naturelle, généralement l'or : ainsi l'argent, la monnaie avaient encore une valeur qui se mesurait par une « valeur » externe à eux. Or à notre époque, les banquiers eux-mêmes sont devenus des faussaires, ne produisent que de la fausse monnaie et tout le monde (y compris les terroristes) les suit parce que, bon, ce serait trop compliqué de faire autrement ; certains, cependant, font remarquer que toute convention collective doit faire l'objet d'une négociation collective. HOUELLEBECQ, dans ce monde économique quasi totalement fictionnel qu'induit le système monétaire contemporain mondial ( n'entend on pas, par exemple, les agriculteurs demander à ce que soit défendue « l'économie réelle »?) HOUELLEBECQ, donc, ne fait que produire une fiction de plus, littéraire, qui fera un peu d'écume parce qu'elle surfe sur les fictions politiques populistes en vogue  mais, pour ce que nous en savons, sans point de vue sur la fiction économique mondiale : HOUELLEBECQ dit dans une interview donnée à un journal papier « croire plus en l'intelligence politique de la masse que dans celle des élites », or pour un démocrate « l'intelligence de la masse » n'existe pas plus que « l'intelligence des élites », pour un démocrate, les concepts de « masse » et d' « élite » sont politiquement d'essence fasciste, pour un démocrate existent les bons génies des peuples, l'intelligence collective des êtres humains, l'intelligence des êtres vivants, intelligences qui sont bien souvent recouvertes par des océans de bêtise aussi bien à l'échelle collective qu'individuelle. Lorsque quelqu'un comme Nicolas HULOT dit que la fausse monnaie produite par les banquiers peut servir à financer la transition énergétique (plutôt qu'à seulement enrichir les banquiers et ceux et celles qui ont déjà de l'argent), il introduit une critique à statut littéraire de la fiction contemporaine du système économique mondial bien plus intéressante que les fictions d'un HOUELLEBECQ ou ZEMMOUR qui sont juste des « FALSTAFF kitsch » cherchant à jouir des remous et du blabla que leurs cacas nerveux écrits produisent chez les uns et les autres, dans les médias et dans les représentations...sans oublier, bien sûr, d'en ramasser le pognon, the show business must go on !

Or en tant qu'^^etre humain du XXI e siècle, il s'agit de choisir son camp : faire partie du show business ou faire avancer le schmilblick. Ainsi la grande difficulté contemporaine de nos sociétés est, non pas les musulmans ou les chrétiens ou les femmes émancipées ou la qualité des andouillettes, non, la grande difficulté réside dans la fiction monétaire mondiale dominante qui emp^^eche beaucoup de ceux et celles qui gagnent beaucoup d'argent de comprendre qu'ils ne le gagnent pas parce qu'ils ou elles le valent bien mais parce qu'ils arnaquent les autres et qu'ils nuisent à la planète. Quand nous savons que les personnes qui avaient confié leur argent à l'escroc MADOFF se disaient lésées non pas des sommes qu'elles lui avaient confié mais des sommes confiées et des intérêts fantaisistes promis, nous comprenons que le chemin intellectuel à parcourir pour les personnes ayant de l'argent sera rude…. »

Papy MEUJOT se rendait bien compte que ce qu'il disait pouvait ne pas être audible et que c'était sans doute la raison pour laquelle, par exemple, quelqu'un comme Nicolas HULOT disait ce qu'il disait sous une autre forme, dite politiquement correct, voire même disait ce qu'il disait sans forcément se rendre compte de ce qu'il disait. Papy MEUJOT, lui, avait cent trente ans, n'avait pas envie de se fatiguer à produire du politiquement correct, (parler d'ingénierie financière en place de production de fausse monnaie, etc...) de surcroît pour un exposé de TD prôné devant une assemblée d'imbéciles ambitieux (d'ambitieux imbéciles) suivant un master II à l'Université, mais surtout Papy MEUJOT, justement du haut de ses cent trente ans, avait la conviction que le politiquement correct ne sert que les immobilistes. « Motion is emotion » dit-il à haute voix. Et tout un flux joyeux le réchauffa.

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