Carnet de notes de PAPY MEUJOT. (Extraits)




(..) Franchement, je n'ai pas compris certains commentaires concernant le volet WOERTH de l'affaire dite BETTENCOURT (par exemple là ou ).
Pour ce que j'en ai compris, monsieur WOERTH a été jugé innocent dans les faits qui étaient examinés soient l'abus de faiblesse sur une vieille dame bourrée de pognon et plus toute sa tête, et donc il a été jugé que monsieur Eric WOERTH n'avait pas abusé de cette vieille dame. Très bien, m'enfin, dans le déroulé de l'enquête, nous avions tout de même appris que monsieur WOERTH téléphonait à monsieur De MAISTRE, administrateur des biens de la vieille dame bourrée de pognon et plus toute sa tête, administrateur qui, lui, a été jugé comme abuseur, et que monsieur WOERTH, alors ministre du Budget, casait sa femme pour un job chez les BETTENCOURT via DE MAISTRE puis donnait la légion d'Honneur au précisément DE MAISTRE sur son quota d'attribution ; alors bien que ces faits là n'aient pas été examinés par la justice, personne n'ayant porté plainte, pas même un Commandeur de l'ordre de la légion d'Honneur estimant précisément que l'honneur de son ordre serait bafoué par de telles pratiques, nous pouvons toutefois juger en notre for intérieur que de telles pratiques relèvent d'une République bananière et sont indignes d'un homme d'Etat ! Monsieur WOERTH n'abuse pas les vieilles dames, très bien, m'enfin de là à en faire un saint ! La justice des hommes est une tentative, une ambition, ce n'est pas une science exacte, je sais que tout le monde n'a pas vocation à faire avancer le schmiliblick, m'enfin de là à dire d'une personne qu'elle est blanchie de tout alors qu'elle est blanchie des faits qui était considérés... c'est un peu confondre la justice des hommes et celle du jugement dernier... Cela me rappelle cet excellent livre de DURRENMATT que je n'ai toujours pas lu « la panne » et dont j'ai vu l'excellente version cinématographique qu'en a faite un cinéaste italien, peut-être SCOLA Ettore, avec ALDO MACCIONNE, un chef d'oeuvre, grosso modo, un type en peut-être FERRARI ou Alfa Roméo tombe en panne et atterrit dans une maison où vivent des vieux qui sont tous des retraités de la justice et constitue un sorte de tribunal d'un jugement dernier grotesque, petit à petit au cours de la soirée, ils font peu à peu le procès du type tombé en panne, il y a un aspect farce et le type se prête au jeu mais la farce se retourne à nouveau... j'adore ce film … DURRENMATT a également traité sous une autre forme dans son ouvrage « Justice » la difficulté pour les hommes de faire justice. DURRENMATT est un grand écrivain du XXe siècle, comme Robert WALSER qui est aussi suisse allemand. Il n'est pas assez dit que la Suisse allemande produit de bonnes röstis, de bons escrocs et de bons écrivains, les banquiers n'étant qu'une variante de ces trois catégories (avec panachage possible).
(…) Bon, j'ai lu les journaux du 04 juin 2015 et le Canard ENCHAINE de la veille et effectivement, je n'avais pas tout bien compris (bien tout compris) au sujet de la relaxe de monsieur WOERTH dans le volet dit WOERTH de l'affaire dite BETTENCOURT et je suis loin d'avoir encore compris quoi que ce soit que fût mais je continue à penser de la même façon (CF. juste au dessus)... à cent trente et un ans, j'ai des excuses pour être têtu. Bien que je craigne de les avoir déjà oublié.

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