Martine lit le journal et se pose des questions.

Martine lut dans le journal LIBERATION daté du 07 juillet 2014 dont elle avait trouvé un exemplaire papier, par chance, dans un kiosque (martine s'était déjà demandé si le journal LIBERATION tentait de se saborder en n'existant pas dans les kiosques sans même parler des exemplaires tout froissés et salopés qu'elle pouvait parfois trouver) Martine lut dans le journal LIBERATION l'article écrit par monsieur Frédéric AUTRAN dont il était précisé que ce monsieur était un intérim à New-York (et Martine se demandait si le terme « pigiste » n'était plus usité ou renvoyait à une autre réalité que celle que vivait monsieur Frédéric AUTRAN, intérim à New-York, ..) bref, Martine réussit à lire jusqu'au bout, sans être par trop distraite par tout un tas de détails digressifs, un article publié dans le journal LIBERATION fondé par Jean-Paul SARTRE dans les années 70 ….
L'article racontait une expérience menée sur Facebook et par Facebook en association avec des chercheurs d'universités américaines et l'étude ayant été menée à l'insu d'utilisateurs de Facebook en modifiant expérimentalement pendant une semaine la réalité de leurs messages reçus sur le réseau social, l'article traitait longuement des questions éthiques qui avaient été soulevées à cette occasion, etc...blablabla... A la surprise de Martine, nulle part dans l'article n'était évoquée la débilité de l'étude « révélée » deux ans après les prélevements de données : En effet, l'expérience consistait en la suppression sur des fils d'actualité de messages dit à connotation négative et de prouver ainsi que les personnes ne recevant pas de message à tonalité dite négative enverraient moins de message à tonalité négative. « Grâce à cette expérience massive sur Facebook, citait l'article de libération, nous avons montré que les états émotionnels peuvent se transmettre par un phénomène de contagion, conduisant les gens à ressentir les mêmes émotions sans en être conscients »
« WAOW !!!!! LA DECOUVERTE DU SIECLE PRECEDENT!!!!, se disait Martine qui bien que ne se souvenant pas avoir suivi un Diplôme d'études approfondies en psychologie n'avait pas l'impression d'apprendre quelque chose. « Je saurais déjà tout cela parce que j'aurais lu Gustave Le BON ou parce que j'aurais été interne et vécu les phénomènes de délire collectif ou parce que c'est le ressort de la littérature ainsi que l'a démontré Georges Steinerou…. »
Martine trouvait ridicule d'utiliser les masses de données générées par Facebook pour prouver ce qui se sait déjà. « Peut-être essayent-ils simplement de convaincre des publicitaires ? Se demandait Martine. » Quant à elle, Martine aurait mené des expériences sur les données pour vérifier les problématiques de hasard, coîncidence et synchronisation. Mais Martine savait que son éthique le lui aurait interdit. « Cela ressemblerait trop aux expériences et manipulations des medecins nazis dans les camps, car cela ressemble trop à une sorte de recherche de méta savoir totalitaire qui à défaut d'être total induirait des catastrophes... L'important n'est pas de savoir mais de faire : faire cohabiter tous ces humains entre eux sans guerre, sans faim et sans misère ! Le programme des êtres humains ne s'est guère modifié depuis des siècles même si leurs puissances de calcul et leur longueur de vue se sont considérablement accrues ces dernières trente années. Majoritairement ... »
Martine craignait plus que tout le délire de « total contrôle » que pouvait générer les dites nouvelles technologies. Ainsi, elle avait été frappée par une tribune parue dans le toujours journal LIBERATION où une jeune femme s'était interrogée sur les causes du vote de français pour des élus présentés par le parti politique intitulé « Front National » en se demandant s'il fallait vraiment invoquer la crise économique : « Mais peut-on pour autant considérer que, comme beaucoup l'avancent, une fois la situation économique sous contrôle, le discours frontiste ne ferait plus recette ? » avait écrit la jeune femme. Martine avait halluciné : « La situation économique sous contrôle ????? il me semblait que l'expérience soviétique au siècle précédent avait prouvé que la situation économique ne peut pas se concevoir comme sous contrôle ! ou alors peut-être dans des situations microéconomiques ? Et sous contrôle de qui ? ou de quoi ? »
Il y avait là un arrière-plan de pensée politique qui n'allait pas dans le sens de l'état de droit anarchique que chérissait Martine. « Moi, sur mon front est écrit « Liberté, égalité, Fraternité » », avait coutume de résumer Martine.

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